
Durant 15 jours, au siège et dans la zone forestière du Parc National de Mohéli (PNM), une formation de renforcement de capacités sur les protocoles, les techniques de surveillance et de conservation de la forêt est dispensée au bénéfice des rangers et écogardes forestiers du PNM.
Dans le but de rendre plus efficace son personnel de terrain sur les aspects techniques et opérationnels, le PNM avec la collaboration de l’association Noé, a organisé une formation de renforcement de capacités pour 2 de ses rangers et 19 écogardes terrestres. La formation est dispensée par un expert en surveillance des aires protégées, M. Jean-Luc Jamin, Consultant engagé par l’association Noé. Il s’agit d’une formation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre, en zone forestière du PNM, du projet de Réduction des Emissions provenant du Déboisement et de la Dégradation de la forêt (REDD+). D’une durée de 15 jours, cette formation théorique et pratique, avec un rythme très intense, alliait à la fois la théorie dans les locaux du PNM, et surtout les interventions et exercices pratiques en forêt. Beaucoup d’exercices pratiques sur le terrain sont effectués. Ces agents de terrain du PNM encadrés par M. Jean-Luc Jamin leur mentor formateur, et sous l’œil bien avisé du Capitaine Saïd Ben Omar, Chargé de mission surveillance et suivi des affaires juridiques du PNM, ont passé des jours de surveillances et des nuits de patrouilles en forêts durant cette période de formation. Il s’agit des patrouilleurs opérationnels formés par M. Jean-Luc Jamin, bien rodés et prêts à assurer la surveillance de jours comme de nuits, dans les 3 secteurs (forêts et bassins versants) du PNM, avec bien sûr l’habituel et précieux accompagnement des forces de l’ordre de l’Armée Nationale de Développement (AND) stationnées à Mohéli.
Interrogé sur l’objectif de sa mission à Mohéli, M. Jean-Luc Jamin déclare « Ma mission avait comme objectif de renforcer les capacités des rangers et écogardes terrestres du PNM à évoluer sur le terrain dans des conditions optimales. Pour cela, je suis venu avec du matériel comme des lampes frontales, des sacs à dos, des sacs de couchage, du hamac, etc. L’objectif était de passer plusieurs jours et plusieurs nuits sur le terrain, dans les zones à protéger. En comparaison avec ma dernière mission ici en mai 2022, j’ai pu observer une forte capacité de progression des rangers et écogardes qui en plus, sont maintenant équipés avec des tenues bien adaptées. Ils sont désormais formés et assermentés. Pour capitaliser les acquis de cette formation, je leur recommande d’être présents sur le terrain au maximum pour bien marquer leur territoire et montrer à la population qu’ils protègent la biodiversité sur l’île de Mohéli ».
Il faut noter qu’en plus de l’objectif principal de la formation, à savoir le renforcement des capacités sur les techniques de surveillance et de conservation des zones terrestres et forestières de l’aire protégée, la formation visait également à apprendre aux bénéficiaires, les techniques de secourisme et les mécanismes de sécurité.
Le principal résultat attendu de cette formation est celle-ci : ‟Les connaissances, compétences et capacités des écogardes et rangers du PNM en matière de surveillance sont renforcées sur les aspects techniques et opérationnels, les écosystèmes terrestres et forestiers du PNM, notamment les zones de non prélèvement, sont bien préservés ”.
La direction du PNM remercie l’association Noé pour son accompagnement et sa précieuse collaboration, et surtout pour avoir facilité et co-organisé cette formation en recrutant l’expert en surveillance, M. Jean-Luc Jamin à titre de consultant formateur. Grand merci à ce dernier pour sa disponibilité, son engagement et son professionnalisme grâce auxquels les rangers et écogardes terrestres du PNM sont désormais devenus de véritables patrouilleurs opérationnels bien rodés et prêts à assurer la surveillance des zones terrestres et forestières du PNM.